Définition facile de la facilitation

Facilitation par-ci, facilitateur par-là, des termes qui reviennent régulièrement dans notre bouche chez La Fabrik Agile. La bonne idée de la semaine, c’est de prendre le temps de revenir sur ces termes pour correctement les décrypter.

Qu’est-ce que la facilitation ?

Disons que la facilitation est un ensemble cohérent d’ateliers de réflexion collective et, individuelle parfois aussi. C’est un processus collaboratif, imaginé et préparé par le facilitateur (appelons le Achille), qui va accompagner un groupe dans sa réflexion.

Le facilitateur est garant du cadre et non du résultat obtenu par le groupe.

Notre Achille n’est pas un super-héros légendaire il se doit d’adopter une posture.

Les 5 commandements du facilitateur

La neutralité. Tel un sage sur sa colline, Achille est neutre avec une grande capacité de prise de recul et de vision d’ensemble.

L’empathie. Le facilitateur se préoccupe sincèrement des gens, de leurs histoires et des connexions entre chaque humain qui compose le groupe. Il regarde le groupe réfléchir, travailler pour mieux adapter son processus de facilitation.

– Il croit dur comme fer aux capacités et à l’intelligence des personnes qu’il va accompagner.

– Il croit tout aussi dur comme fer qu’un groupe peut prendre de meilleures décisions qu’un individu seul. Vous connaissez l’adage « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » ? Et bien c’est de Achille. (Bon ok, non, c’est un proverbe africain, mais ça aurait pu)

L’adaptation est aussi un élément de posture important. Achille doit observer le groupe, sentir ce qu’il se passe pour ajuster au fur et à mesure les ateliers.

L’intelligence collective, vraie clé de voûte de la facilitation

En facilitation, Achille fait appel à ce qu’on appelle « l’intelligence collective ». Pas moyen de passer à côté !

L’objectif est l’utilisation et la mise en commun des connaissances et des intelligences de chaque individu, dans le but d’atteindre collectivement un objectif commun. Et ça c’est beau !

Cette intelligence collective repose sur l’idée (très vraie, si vous voulez notre avis) que des expériences différentes permettent de trouver les meilleures solutions à un problème posé. Et donc, de maximiser les chances de résoudre ce problème.

En entreprise, lors d’un atelier animé par un facilitateur, l’intelligence collective permet de réunir efficacement des personnes d’une même équipe ou de services différents, voire d’inviter toutes les parties prenantes autour de la résolution d’un problème global lié à l’organisation (problématique RH, produit, parcours utilisateur… )

Pour que toutes ces personnes se sentent libres de partager leurs idées et compétences, mais aussi pour qu’elles soient en mesure de laisser jaillir leur créativité, il faut placer un cadre de travail qui saura favoriser cette émergence d’intelligence collective. Tel un terreau fertile pour les pousses de l’avenir… et c’est là que le travail du facilitateur prend tout son sens.

Concrètement, quelles missions pour le facilitateur ?

Guide, pilote, architecte… tant de casquettes utiles pour Achille.

Faisons une présentation non exhaustive des missions endossées par le facilitateur.

#1 Se préparer pour bien guider le groupe.

La qualité du déroulé de l’atelier, la clarté des consignes et la gestion du temps sont évidemment des points clés pour créer de belles dynamiques collaboratives. La préparation joue pour au moins 70% d’un atelier réussi ! Le facilitateur doit aussi bosser sur le choix des méthodes, la logique du fil conducteur en fonction des résultats attendus…

#2 Être garant du cadre permettant à chacun de donner le meilleur de soi-même.

Pour ça, le facilitateur prend une posture haute c’est-à-dire qu’il pose les règles du jeu dès le départ avec le groupe. Bienveillance, écoute, confiance, empathie, respect, fun….sont les verbatims souvent retenus dans le cadre de la coopération.

#3 Être clair dans ses consignes

Pour faire émerger l’intelligence collective il faut rédiger des consignes claires. Le groupe peut ainsi s’en saisir et commencer la phase d’émergence d’idées, puis de divergences, pour finir par la convergence. C’est ce que l’on appelle le processus diamant.

#4 Attentif, écoute, adaptation

Notre ami Achille le facilitateur doit à la fois être attentif au groupe pour adapter son déroulé, tout en respectant sa logique et gardant en œil sur le temps. Il y a un début et une fin avec un livrable final.

Voilà une présentation de la facilitation en intelligence collective qui mériterait une suite, dans quelques temps. 😉

A bientôt !

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